Inauguré lors de l’exposition universelle de 1900 à Paris, ce pont était destiné à symboliser l’amitié franco-russe. La première pierre fut posée par le tsar Nicolas II, l’impératrice Alexandra Fedorovna et le président de la république Félix Faure le 7 octobre 1896.
Ingénieurs désignés, Jean Résal et Amédée Alby. Architectes, Cassien-Bernard et Gaston Cousin.
Longueur totale: 160 mètres, largeur 45 mètres. Ce pont doit être suffisamment plat pour qu’on puisse voir entièrement les Invalides depuis les Champs-Elysées, et sans entraver la navigation. Le pont est réalisé en acier, préfabriqué et monté sur site, et pour résister à l’énorme poussée horizontale, il est doté de culées massives et de berges en béton. Durée des travaux, 3 ans.
Dès 1900, tout les candélabres du pont Alexandre III sont alimentés en électricité.
Les 10 candélabres à lyre de la chaussée sont équipés de lampes à arc (bougie Jablochkoff, courant alternatif).
Les 32 candélabres en bronze du pont sont réalisés par les établissements Lacarrière, déjà connus pour la réalisation du grand lustre de l’opéra de Paris.
Les 32 lanternes sont équipées d’origine de lampes incandescentes de 16 bougies de puissance (56 watts actuel). Comme cette puissance est faible, il y a par exemple dans les 28 lanternes de rive, 4 lampes dans chaque lanterne. Il est prévu 2 circuits séparés pour ne faire fonctionner que 10 lanternes en « service ordinaire ». Ces lampes sont alimentées en courant alternatif triphasé fourni par 2 postes de transformation installés dans les culées du pont.
Ce pont a participé à toutes les expositions universelles et internationales de Paris (voir photos).
Le pont Alexandre III a changé plusieurs fois de couleurs, du gris au vert-brun. Il a repris ses couleurs d’origine lors de sa restauration en 1998. Il est classé au titre des monuments historiques depuis le 29 avril 1975.