samedi, avril 20, 2024

MEGE-Paris

Mémoire de l'Electricité, du Gaz et de l'Eclairage public

Histoire de la Signalisation Routière

Bien qu’il existe très peu de sources historiques sur les signaux routiers, il semblerait que ce soit à Londres, en 1868, qu’un feu de signalisation ait été utilisé pour la première fois. Ce n’est que bien plus tard, en 1912 à Paris que l’on teste le kiosque d’Edmond Goupil, un sémaphore à commande manuel et qu’en 1923 au carrefour des Bd St Denis/Strasbourg, on teste un premier feu de couleur rouge, accompagné d’une sonnerie.

Notre propos est que l’on suive l’évolution de la signalisation routière à Paris à l’aide du tableau chronologique et des photos commentées qui vont avec de 1912 à nos jours.

Idem pour les bornes, les panneaux directionnels ou indicatifs éclairés. Rappelons que dans le contrat édicté par la ville de Paris, avec l’éclairage public, la signalisation routière a toujours figuré au cahier des charges des intervenants.

Chronologie de l’histoire de la signalisation routière à Paris

1912- Les américains installent le 1er feu bicolore électrique à Salt Lake City, une invention de Lester Wire, avec 1 lentille rouge et une verte. A  Paris même année, teste du kiosque d’Edmond Goupil.

1923- Bd de Strasbourg/Grands Boulevard, teste de feux à couleur unique (rouge) commandés manuellement par la police avec sonnerie à l’annonce du changement d’état des feux. Apparition dans les rues de Paris de potelets « sens interdit » éclairés.

1924-Bd de Strasbourg, entrée en fonction du 1er contrôleur électromécanique.

1930- Pose du 1er bouton poussoir piéton au pont des Arts.


Généralisation des bornes hautes BH, et bornes « voulte » BV, sur les chaussées au niveau des passages piétons et des ronds-points, d’abord éclairées au gaz. Multiplication de divers panneaux directionnels ou indicatifs éclairés.

1931- Signature à Genève de la convention introduisant les feux à 3 couleurs.

1932- Premiers équipements automatiques commandés par les véhicules eux-mêmes à l’aide de pédales encastrées dans la chaussée.

1933- Apparition du 1er feu répétiteur à hauteur d’homme.

1934- 11 carrefours désormais équipés de répétiteurs.

1936- Première installation automatique avec cycle déterminé par un préréglage des temps.

1937- Suppression des sonneries sur les potelets à cause des riverains, remplacées par les 3 couleurs, vert, jaune, rouge.

1947- 1er contrôleur électromécanique en service. Expérimentation sur les quais de la rive droite du 1er système de synchronisation des feux permettant une circulation sans à-coups.


Le dispositif augmente rapidement. Il sera raccordé à des postes de commande dont les plus importants sont, CITE, BERGERE, PASQUIER, MAILLOT.

1955- Pose systématique de caissons piétons sur les feux de signalisation.

1957- Réalisation des premières coordinations par moteurs synchrones, sans liaison entre les carrefours.

1959- Apparition des gabarits optiques à l’entrée des souterrains autos.

1958- Le 500ème équipement de carrefour est mis en service le 22 janvier.

1970- 850 contrôleurs de carrefours électromécaniques posés.

1974- La réglementation impose à la place des lettres, les figurines pour les caissons piétons.

1978- 1er contrôleur à micro-processeurs.

1979- 1071 carrefours équipés dont la plupart coordonnés (892).

1980- Les mini-tubes fluo remplacent les lampes incandescentes spéciales signalisation.

1987- Apparition des LEDs sur les feux de signalisation, d’abord sur les caissons piétons.

2000- Généralisation des LEDs dans les feux de signalisation et panneaux indicatifs, parfois de la fibre optique..

2013- La ville de Paris fait remplacer 1500 feux vétustes par des modèles Leds.

Chronologie de l’histoire de la signalisation routière à Paris

(Sources, C.P.D.E, Feux routier, EDF-SEP, Citélum ) – Jean Jacques Le Moellic